Les témoignages nous montrent qu’il est difficile d’identifier précisément le rôle de celui ou celle qui accompagne. Suivant les cas, le proche aura soit la volonté de garder son rôle antérieur d’époux, de mère, de fille ou de fils, soit il prendra très vite celui d’aidant, se substituant au proche dans toutes les activités de la vie que celui-ci assumait avant sa maladie. Dans un cas comme dans l’autre, qu’en est-il du vécu quand on est confronté à toutes les phases de la maladie, l’annonce, les traitements, la rémission, et malheureusement quelquefois la rechute ? Il apparaît que le proche du malade a le sentiment de ne pas être reconnu par les soignants. Ceux-ci sont là pour le malade, le soigner et le guérir. Ne pourraient-ils pas également prendre en compte l’aidant, l’informer sur la maladie et ses conséquences au quotidien et lui permettre ainsi d’assumer au mieux son rôle d’accompagnant ? Quelque soit la pathologie, on sait que l’aidant est indispensable auprès du proche âgé, malade ou handicapé, qu’assumer ce rôle est souvent épuisant. Mais une fois encore cette réunion a démontré que s’il le désire l’aidant peut trouver de l’aide. Faut-il rappeler aux proches qu’ils peuvent faire le choix de ne pas rester seuls? Bien entendu, les membres du corps médical ou paramédical seront là. Mais les aidants peuvent aussi compter sur les services sociaux (CARSAT, MSA, Conseil Général), La Ligue Contre le Cancer comité Corrèze ou des associations d’aidants comme le Fil des Aidants pour les écouter, les informer, les aider ou partager. Mais soyons réalistes, quelles que soient les aides mises en place, la bonne volonté de chacun, l’aidant garde la part la plus difficile auprès de son proche malade et porte seul sa souffrance morale, psychologique et souvent sa fatigue physique. Reconnaitre l’importance de son rôle est la moindre des choses et c’est sur cette conclusion que les participants ont terminé la soirée.