Bonjour!!
Je suis votre site régulièrement car étant charentais et amoureux de la Corrèze ,, principalement de Argentat ,, une question me trotte dans la tête !! D’ou vient le nom de saulou (le camping de Monceaux ) après plusieurs recherches sur le net , je ne trouve rien :-(
salutations
David


Réponse de Bernard Servantie

Nous parlons bien du "saulou "situé en aval du village de Vergnolles. Avant la construction des barrages ce lieu était une ile ,en cas de crue ou de fortes eaux,se formait un bras à gauche qui partait de la fin des rochers et qui arrivait au lieu dit "la peîssiére" sous le village du Temple,il formait à sa sortie un lit trés profond qui existe encore.Au moment du frai,les poissons de toutes sortes,vandoises,brochets truites, saumons remontaient et venaient pondre à cet endroit, quand le débit de la Dordogne baissait ce bras se refermait, l'eau continuait cependant à circuler par le sable perméable.les oeufs se développaient ,ainsi naissaient des millions d'alevins dans ce vivier naturel qui s'appelait "la gourgue" Une autre crue plus tardive reformait ce chenal et libérait ainsi dans la Dordogne tous ces poissonnets qui se dispersaient et ne demandaient qu'a s'épanouir. Le bras gauche a été comblé lors de la transformation du lieu en camping.En 1993,je crois une crue s'est produite par débit trop important des barrages , des ouvriers travaillant à l'équipement des sanitaires du camping ont été évacués par hélicoptére ,une digue a éte placée alors en amont du bar afin de dévier les crues vers le lit principal. Pour en revenir au nom de "saulou",cette partie aprés les rochers formait une vaste prairie plate ,une sole ,en patois on disait "al saulou" trés facile d'accés en toutes saisons pour les troupeaux de vaches venant s'abreuver, les promeneurs du dimanche, les baigneurs,les enfants de l'école de Vergolles ,les chasseurs de canards,le ramassage des gros galets pour les constructions, les pécheurs,c'était un endroit peu profond,selon le débit de la rivière on y tendait des filets,on posait des lignes de fond et même, il ne faut pas le répéter,la pêche la nuit qui consistait à parcourir le lieu à quelques uns, à pied ou en bateau,avec une torche de paille le "blandou" tandis que les autres harponnaient les gros barbeaux éblouis,posés sur le fond.Il existe de ces harpons à la maison du Patrimoine à Argentat et j'en possède plusieurs ,tous de fabrication artisanale.A l'époque ,on se déplaçait à pied ou a vélo,on pêchait pour se nourrir localement et non pas pour faire des tableaux.C'était le bon temps...que de de souvenirs. Et il y avait toujours du poisson ... même des poissons-chats!...



Le Saulou